Toutesles thématiques
Ne pas photographier.
Garder traces. Des lieux, des visages. Car absences / s’effacer / disparitions. Car tout échappe. Les lieux, les figures. Tracer un inventaire. Impossible. Collections ; enregistrées, classées ; des séries. Rassuré. Le retour du presque même. S’habituer. Répétition, presque une transe. Où sont les gens ?
Tracer des lignes de fuites, le contexte des absences. S’habiter. Et l’extérieur? Rester extérieur.
Ne pas danser. Non, ne pas savoir. Trop de présence. Trop de présence effraie. Mais marcher, avancer, fuir, partir, aller vers, caminer.
Photographier, oui. Pour ne pas se perdre.
Espèces de lieux
Nos corps ne cessent d’occuper, de traverser, de peupler des espaces. En sommes-nous vraiment conscients de ces endroits où nous demeurons, pour un instant, une attente, à chaque heure, année après années : nos yeux ne les voient plus à force d’habitude et de regards usés, nos esprits sont ailleurs, aspirés dans des mondes qui déploient leurs dimensions virtuelles. Qu’est-ce qui définit ces lieux : leur histoire qui se mêle à la nôtre, les surfaces qui les délimitent, les visages que nous y croisons, les traces d’autres temps et d’autres gens qui finissent par nous convaincre que ces lieux ont une vie propre et autonome, que nous ne sommes que des passants distraits. Ici, vous seront…
Luttes sociales
Les luttes sociales structurent la vie démocratique et portent une valeur symbolique forte dans nos imaginaires dans la mesure où peu des libertés dont nous jouissons n’en sont pas issues. La question de l’émancipation individuelle s’inscrit dans ces temps forts de la vie sociale. Les mobilisations sociales catalysent la conscientisation des individus. Inversement aucune revendication politique ne pourrait être portée sans la sensibilisation des acteur·trices aux formes d’oppression contestées. Enfin, la question de l’image lors des luttes sociales est de plus en plus cruciale. D’une part, les images peuvent être sorties de leur contexte à des fins de désinformation, voire de propagande.…
Les Gens
Les gens sont une source inépuisable d’étonnement, d’agacement, de dépit, d’attendrissement, d’épuisement, de lassitude, d’irritation, d’exaspération. D’exaspération oui, qui parfois confina au mépris. Parce que souvent les gens, c’est l’Autre, celle·lui dont on se moque, qu’on réprouve, qui nous mènera à notre perte. Mais un·e autre si ressemblant·e, qu’il n’y a même pas l’espace entre ieux et nous pour un franc rejet xénophobe. Les gens ne nous sont pas assez étranger·es malgré tout. Pour ma part, je n’ai jamais vraiment compris les gens sans pour autant jamais pouvoir m’en passer. Alors quelle autre alternative que d’accepter de vivre avec ce sentiment d’étrangeté, appareil-photo en…
Vie scolaire
Ayant passé une part importante de ma vie professionnelle dans des établissements scolaires, j’ai dans mes archives de nombreuses images portant sur la vie quotidienne en classe ou réalisées lors de projets menés avec les élèves. Vous trouverez ici quelques-unes d’entre elles témoignant de ces petits moments de vie de classe ou de différents temps de l’école, ou encore des séries liées à la réalisation, avec les élèves, de projets éducatifs et/ou artistiques et culturels.
Créations artistiques
C’est en tant que spectateur que j’ai réalisées, comme beaucoup, mes premières photographies de spectacle. Mais depuis quelques années, sans pourtant renoncer à cette forme photographique attrayante, car par définition scénarisée, mise en scène et donc spectaculaire, je m’intéresse davantage à la problématique du travail de création et des temps autour de ce qui se donne à voir sous les feux de la rampe. Ce questionnement, s’il rejoint celui du travail en général, semble encore plus illusoire à poursuivre tant il paraît impossible de saisir ces moments où l’intuition devient projet, où l’intention se fait perception. Si je n’y suis sans doute pas parvenu – à l’impossible nul·le n’est tenu·e…
Chantiers
Les chantiers sont toujours photogéniques. Parce que la transformation en cours produit des scènes, des perspectives inhabituelles. Parce qu’apparaît un temps (celui de la démolition, de la construction) le squelette ou les parties honteuses des bâtiments. Parce qu’en ces moments de chantiers, c’est tout un pan d’histoires qui disparaît, c’est un nouveau temps qui n’attend que ça pour prendre la suite. C’est cela traîner sur un chantier avec un appareil-photo, c’est chercher des traces. De ce qui vécut. De ce qui s’espère.
Re-créations
Transformations des images, numériques ou physiques qui, à bien y regarder, ne nous font sortir du champ photographique que pour mieux y voir. Deux directions sont explorées. La première ré-inscrit l’image photographique au sein de nouvelles créations plastiques (collage, colorisation, etc.). La seconde prétend explorer les outils de traitement de l’image numérique. La proposition est alors de dépasser les limites de la retouche photographique pour créer des images au statut incertain, évoquant d’autres formes visuelles. Dans tous les cas, il s’agit de tendre vers une ré-interprétation poétique de scènes quotidiennes en revisitant autrement ce matériau de base que sont les photographies…