Zones d’avant l’effondrement (ZAE)
Quels fantômes hantent les bâtiments des zones industrielles, commerciales ou d’activités économiques lorsque les entreprises et commerces ont fui vers d’autres pâturages plus offrants ?
En 10 ans (2009-2019), 276000 ha ont été artificialisés en France et 133 ha sur le territoire de Grand Auch Coeur de Gascogne. À Auch, cette surface consommée est destinée pour moitié à de l’habitat (étalement de l’urbanisation) et pour moitié au développement d’activités économiques. Des chercheur·euses, comme Julien Milanesi (Maître de conférence, Université de Toulouse ‘Jean Jaurès’) estime que “le réchauffement climatique conduit à re-questionner la désirabilité sociale des activités économiques” et nous incite à “sortir des logiques d’attractivité pour développer des dynamiques de réponses aux besoins du territoire”.
C’est également ce questionnement que prétend poursuivre cette série photographique.
« L’artificialisation des sols, conséquence directe de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux habitats en périphérie des villes, est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité. […] En France comme dans d’autres pays, du fait de l’étalement de notre urbanisation et de nos infrastructures, l’artificialisation des sols augmente. Ce phénomène consiste à transformer un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, afin de les affecter notamment à des fonctions urbaines ou de transport (habitat, activités, commerces, infrastructures, équipements publics…). »
— Extrait de la fiche “La lutte contre l’artificialisation des sols” du Ministère de la Transition Écologique (2021) cité par Julien Milanesi